Pierre Warrant
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Confidences de l'eau


Bords de mer

​on dit du large
qu’il laisse à quai
quelques tristesses
et le silence des voiliers
des amas de cordage
se cognent au blanc
des phares et des désirs
ajoutant leur faiblesse
à la nôtre pour retenir
ce qui rassure
 
mais la mer chante et
réchauffe et ses mouvements
déliés comme des phrases
accueillent ce que l’on porte
une île égoutte
son port et ses clochers
aux algues des certitudes
elle tient contre elle
l’air et la beauté
à tremper dans le bleu.
 

​il y a
derrière la digue
un hôtel où l’on revient   
 
c’est une toile que retiendrait la mer   
l’année qui brille d’une nuit de calme
la main d’une femme sur une vitre de buée
 
il affrontera le vent la pluie où tout n’est pas visible
il apprendra la langue des nuages qui reste si lointaine
et ce qu’elle cache et qu’on voudrait nommer.
 




La mer enfouie

​et toujours
cette marche nue
ce vertige solitaire
qui accorde le vent à la nuit
et creuse un corps sans voyage
 
et toujours
ce léger tremblement
ce murmure du temps
qui inlassablement
nous relie à la courbe des vagues
 
aux pulsations du cœur.
 

on ne se ferme à rien
on quitte seulement
le cercle  
 
on creuse
la plainte des falaises
et les bonheurs brisés
 
on tend l’oreille au vent
 
la mer dans son vacarme
ruisselle jusqu’à nos larmes
la douleur tombe et nous pétrit
 
la voile libère des mots
 
une vie contre la vague
s’écroule    nue    
plus rien ne nous sépare.


Un chemin d'eau

​c’est d’ici
que l’eau se lève
apprend
parfois se pacifie
 
elle porte
barges et bateaux
elle part
à la rencontre
 
ne connaît pas sa berge
ni quel pont
ni quel nuage
s’accrochera à son image
 
elle donne sang
aux veines de la ville
pour que la mer un jour
consente à l’accueillir.
​​sur la place   
tu ramasses l’odeur de la mer
et les vagues sur la berge
 
une lanterne dessine la lumière
le pavement et la pluie
et tu avances doucement
 
avec la vie qui prend l’eau
les bottes et les pigeons
tu rouvres les ruelles où jadis
 
on te prenait par la main   
et tu lèves les yeux à te noyer le visage
pour mieux entendre ce que tu cherches.

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