je cherche une parole
dans le silence des graines et ce qu'elles chantent de la pluie douce en écoutant la terre. avec le temps
tu regardes l’infini des visages et tu traces sur le sable une nuit pour y croire. on ne possède rien
que les secrets d’hier inscrits dans la marée on sait ce qui n’est plus que l’on croyait intact et reste couché en nous on voit ce qui revient au fleuve de septembre qui ouvre à l’océan on peint le ciel en feu aux berges de la nuit à l’ombre de nos pertes on étend sur la mer un vent sablé de pluie un désir qui s'incline . |
se laver le visage
au bruit de chaque source faire place silencieuse à nos remous garder la ligne claire de nos rivières. au pied du mot
à même le vent ne rien savoir qui puisse fermer la phrase au temps une sorte de douleur enfonce les visages emporte le soir la mer plus loin que l’âme. mais tout cela n’était rien
qu’un peu d’enfance mélangée à la terre que des pieds d’homme caressant la pluie et le temps s’essayant à grandir à marcher ou à vivre peut être. |
et on la voit parfois
assise à la fenêtre crochetant sans mot la vie au bout des doigts elle fait grandir l'ouvrage de la jeune fille qu'elle fut et son regard demande pardon aux âmes et à la laine qui garde la chaleur de son départ. parfois
tu lèves encore les yeux sur le bleu des falaises et les larmes te manquent pour dire ce qui en toi serait presqu’en accord. la mer avance ses audaces
et toi tu restes à regarder ta vie et ses urgences qui s’enfoncent. |
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